face aux trouble en libye et en Tu,isie, l'Algérie "Bunkérise" ses frontières!!!
Les frontières algériennes avec la Libye et la Tunisie, sont devenues une véritable ceinture explosive. Présence terroriste de plus en plus sérieuse, immigration clandestine, trafic de drogue, d’armes, humain, crime organisé transfrontalier, contrebande de carburant, et conflit militaire, les frontières algériennes sont traversées par divers dangers qui menacent la sécurité du pays.
Les deux visites récentes du général-major, Ahmed Boustila, commandant de la Gendarmerie nationale sont de forts signes qui témoignent de cette menace qui guette nos frontières. Lors de ces deux visites qui ont emmené Boustila, vers Illizi, Tébessa, et d’autres villes algériennes se sont soldées par le renforcement des forces de sécurité dans ces parties sensibles du pays. Aujourd’hui, l’Algérie est ceinturée par l’instabilité des pays voisins. Une instabilité politique, sécuritaire et sociale, sont autant d’éléments qui se répercutent sur l’équilibre sécuritaire de l’Algérie. Du côté de la frontière de l’Ouest, de grandes quantités de résine de cannabis entrent depuis le Maroc. Durant les quatre premiers mois de l’année, près de 12 tonnes de kif traité ont été saisies par les GGF. Du côte de la frontière du Sud-Ouest et au Sahel précisément, le terrorisme et la cocaïne menacent la stabilité du pays. Dans cette partie de la frontière algérienne se trouvent le Mali et la Mauritanie. Ici, la menace est de plus en plus grande. Des groupes terroristes affiliés à Al Qaïda au Maghreb islamique représentent un véritable danger pour la sécurité de l’Algérie. Au Sud du pays, l’immigration clandestine s’accentue à Tamanrasset. Depuis le début de l’année en cours, plus de 3 000 ressortissants africains ont tenté de fouler le sol algérien. Venant de plusieurs pays africains et de différentes nationalités, notamment des Maliens, Nigériens, Burkinabés, Sénégalais, Béninois, et autres, considèrent l’Algérie comme point de départ vers le Vieux Continent. Toutefois, certains s’installent même dans les villes du Sud du pays. Du côté de la frontière de l’Est, l’enjeu est de taille. En effet, prenons le cas de la frontière avec la Libye. Aujourd’hui, cette vaste partie représente un vrai danger pour la stabilité du pays. En plus de la contrebande qui sévit, la montée du phénomène du terrorisme commence à agacer les services de sécurité algériens. En fait, les terroristes d’Aqmi commencent à s’installer dans cette partie de la frontière algérienne. Pis, la nébuleuse a tenté de s’infiltrer via cette bande frontalière avec des quantités considérables d’armes de guerre volées des dépôts appartenant à l’armée libyenne. A la frontière qui nous sépare avec la Tunisie, la contrebande bat son plein. En d’autres termes, le trafic de carburant s’est intensifié depuis janvier dernier. Près de 300 000 litres de carburant ont été récupérés par les gendarmes, notamment par les garde-frontières (GGF). Il y a trois jours, deux terroristes appartenant à Al Qaïda au Maghreb ont été interpellés non loin de la frontière algéro-tunisienne.
Trafic de carburant et présence terroriste à la frontière tunisienne
La frontière de l’Est, celle qui sépare l’Algérie de la Tunisie, le trafic de carburant bat son plein, d’autant que le gain tiré est très intéressant. D’ailleurs, le nombre de trafiquants de carburant s’est amplifié ; aujourd’hui, il s’agit de plusieurs centaines de trafiquants qui s’adonnent à cette pratique illégale qui nuit à l’économie du pays. Du coup, c’est près de 5 millions de litres de carburant qui sont «détournés» depuis l’Algérie vers la Tunisie. Toutefois, la vigilance des GGF est en veille. Cela dit, une lutte sans merci se fait chaque jour, et la traque des personnes qui pratiquent ce genre de trafic est très intense. En plus de ce trafic, la présence du terrorisme dans cette partie de la frontière se fait de plus en plus sentir. Récemment, deux terroristes appartenant à Aqmi se sont introduits à la frontière tunisienne, et ce, depuis la Libye. Cette tentative d’infiltration s’est produite, faut-il le signaler, à quelques dizaines de kilomètres de la frontière avec l’Algérie.
La frontière avec la Libye, l’autre menace
En plus des deux frontières Est et Ouest, l’Algérie est appelée à faire face à celle avec la Libye. En effet, depuis que ce pays voisin est entré en guerre civile, la frontière est devenue un véritable baril d’explosifs. Ici, dans ce vaste désert de la frontière qui s’étend sur plus de 900 km, une grande circulation des trafiquants en tous genres a été signalée, à plusieurs reprises, par les GGF. D’un côté, les terroristes d’Al Qaïda au Maghreb tentent de s’infiltrer via cette frontière afin d’acheminer des armes de guerre pour être transférées vers le nord du Mali, et d’un autre côté, le trafic de drogue est en train d’augmenter. Face à cette nouvelle donne, les autorités algériennes avaient mobilisé un important cordon sécuritaire. Des milliers de GGF sont stationnés sur plusieurs centaines de kilomètres afin de surveiller la frontière.